Kamsar, Vendredi 25 janvier 2013
Bon, ça c'est la température le jour, les nuits sont quand même fraîches à cette époque de l'année, cela peut descendre aussi bas que 15 degrés... drôle dites-vous? Et bien, croyez-le ou non, il n'est pas rare de voir les Guinéens se faire un petit feu pour s'asseoir autour ou de porter un gros Kanuk avec tuque pour se réchauffer le matin....
Hier jeudi était une journée fériée en Guinée en raison de la fête de Maouloud (ou fête de Mawlid). Les musulmans (majorité de la population) ont prié durant la nuit du mercredi à jeudi dans les mosquées pour célébrer la naissance du prophète Muhammad. Une fête se rapprochant à celle de Noel pour les Chrétiens avec la naissance de Jésus.
J’ai donc profité de la journée pour aller visiter une île tout près de Kamsar. L’île de Taig Be est une petite île abritant une petite population Baga avec ses propres coutumes. On n'y retrouve aucun véhicule à moteur, aucun magasin, etc., seulement de petits villages de huttes.
Pour s’y rendre en vélo, on doit traverser un ‘bras de mer’ en pirogue. Il y a un Baga qui assure la traversée pour passer de la rive de Kamsar à Taig Be ou inversement. Bon, quand je dis pirogue, il faut comprendre que c’est quelque chose qui ressemble à un canot mais creusée dans un tronc d’arbre, assez gros pour y embarquer quelques passagers avec … vélo !! C’est donc une traversée ‘typique’ qui me permet de me rendre sur l’île avec un ami et sa copine, et oui, 3 vélos dans la pirogue.
Une fois sur l’île, c'est un ensemble de sentiers qui constitue les ‘chemins’ pour se déplacer. Très joli, pas très large, parfois dans la forêt, parfois dans les champs, parfois dans les rizières.
Une fois sur l’île, c'est un ensemble de sentiers qui constitue les ‘chemins’ pour se déplacer. Très joli, pas très large, parfois dans la forêt, parfois dans les champs, parfois dans les rizières.
Il y a bien sûr plusieurs petits ponts de bois que l’on traverse en demeurant attentif pour mettre les pieds sur les planches de bois et éviter de se retrouver les pattes dans un trou… certaines planches ayant disparues!
Les rizières! Elles sont nombreuses sur l’île. Les gens travaillent sans outils mécaniques, c’est à la main avec bâtons et faux que le riz est coupé et ‘battu’ sous la chaleur du soleil! Et que dire des chemins dans les rizières qui sont plutôt des sentiers d’à peine 1 pied de large ici et là, parfois à peine perceptible dans l’herbe. Nous nous sommes retrouvés à circuler dans les rizières et, nous avons sûrement manqué une ‘intersection’ puisque nous avons dû marcher longuement dans ces herbes pour finalement arriver de l’autre coté de l’île.
C’est alors une plage de sable (et boue) que l’on retrouve sur l’autre coté de l’île.
Nous sommes presque seuls au monde si on oublie le Baga assis dans une pirogue et l’autre Baga dans un arbre qui sont là à observer les 3 ‘fotés’ en vélo.
Alain Croteau